Ecrit par Pierre GONZVA
Publié dans Cas pratiques
15 juillet 2016
Aucun commentaire
Le développement des activités économiques en ligne crée de nouvelles sources de litiges, où la preuve des prestations internet peut se révéler difficile. Obligation de résultat , obligation de moyen, les prestations internet seront plus ou moins complexe à prouver selon la manière dont le contrat est rédigé.
Dans cette affaire, le créancier exploite un site internet qui référence des gestionnaires de salles et lieux de réception pour des événements.
Le débiteur, propriétaire de deux péniches en région parisienne, refuse de payer l'année de référencement, environ 3800 €, au motif que sa fiche de présentation sur internet était mal renseignée, et que les demandes d'informations des internautes ont été peu nombreuses, ni en adéquation avec les caractéristiques des péniches.
Aucune solution amiable n'ayant pu être trouvée, l'affaire est portée devant le Tribunal de Commerce de Paris.
L'argumentation de l'avocat du créancier, mandaté par le Cabinet d'Ormane, repose sur plusieurs points :
A la fin de l'audience de plaidoirie, le Président du Tribunal invite les parties à rechercher une solution amiable dans un délai court. Mais si le créancier a été dans l'obligation de diligenter une procédure judiciaire, c'est bien parce qu'aucune solution amiable n'a été trouvée ! La proposition qui est faite au débiteur est de payer selon les termes des conclusions du créancier, ce qu'il refuse bien entendu.
L'échec de cette conciliation ayant été porté à la connaissance du Tribunal, celui-ci rend finalement un jugement favorable au créancier, reprenant dans ses attendus les points principaux des conclusions du créancier.
L'affaire se termine bien, puisque le débiteur acquiesce au jugement, et paye rapidement sans qu'une exécution forcée soit nécessaire.