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Le recouvrement de créances à l’heure des Fintech

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Publié dans Actualités

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11 décembre 2015

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On regroupe sous le vocable de Fintech les sociétés technologiques dans le domaine de la finance. Faciliter les paiements, garantir la sécurité des transactions, aider au financement de l'économie, réduire les coûts des transactions : voilà les principaux champs d'interventions de ces sociétés, fonctionnant souvent sur le modèle start-up. Ce modèle suppose un important investissement technologique de départ, financé par du capital risque, avec comme objectif de prendre une position de leader sur un segment de marché bien précis.

 

1. Quels sont les champs d'intervention des Fintech ?


On retrouve de nombreuses sociétés dans le financement des activités économiques, sous le vocable de crowdfunding. Les entreprises s'adressent directement aux investisseurs pour obtenir des financements, soit sous forme de dette, soit sous forme de fonds propres. Différentes plate-formes de crowdfunding ont ainsi été créées, telles que Unilend pour la dette, et Anaxago pour les fonds propres. Le coût de la dette obtenue, de 6 à 9% de taux d'intérêt, est souvent plus élevé qu'un financement bancaire; en contrepartie, il n'y a pas de prise de garantie, et l'obtention des fonds est très rapide. Pour les investissements en fonds propres, le risque est plus important que pour de la dette : l'investisseur perd tout si le projet n'aboutit pas et que l'entreprise fait défaut. La réglementation récente du crowdfunding a mis un peu d'ordre et de règles dans cette activité naissante. Dans le domaine du financement des entreprises, de nouvelles plate-formes d'affacturage ont été créées, où la cession des créances se fait très rapidement en ligne, sur un site internet : Finexkap en est un bon exemple.
Le deuxième domaine des Fintech s'adresse aux moyens de paiement. Il s'agit de créer des solutions destinées à accélérer et garantir la bonne exécution des paiements inter-entreprises, ou par des particuliers. Ces outils sont à la fois concurrents et complémentaires des moyens de paiement bancaires. Très souvent d'ailleurs, des banques ont pris des participations dans des sociétés opérant sur ces activités. On peut citer Slimpay, qui facilite les paiements récurrents, par exemple pour les fournisseurs d'énergie ou de télécom, ou Compte Nickel, qui offre des services bancaire de base aux personnes en situation d'exclusion bancaire, ou bien qui souhaitent un deuxième compte à faible coût. Enfin, l'apparition du paiement sans contact modifie l'expérience des consommateurs et développe de nouveaux usages et services.
Un troisième champ d'intervention recouvre les services professionnels et les sociétés de conseil : comparateurs de crédit et d'assurance, conseils financiers ou d'épargne.
Les principales entreprises du secteur sont regroupées dans une association professionnelle pour les représenter et défendre leurs intérêts : France Fintech.

 

2. Fintech et recouvrement de créances.


Intuitivement, on pourrait croire que les solutions de financement qui renforcent la solvabilité et la trésorerie des entreprises ne sont pas un avantage pour les cabinets de recouvrement de créances, si l'on pense que ceux-ci prospèrent lorsque les entreprises vont mal. C'est en fait le contraire que l'on constate : lorsque les entreprises sont en difficulté, l'économie ne progresse pas et les défaillances sont plus nombreuses, tant pour les débiteurs que pour les créanciers. Les recouvrements sont donc plus difficiles et moins abondants. L'activité de recouvrement est procyclique, et se développe avec la croissance du volume des affaires.
Pour ce qui est des services de paiements, il y a bien longtemps que la part de l'activité de recouvrement fondée sur les chèques impayés s'est fortement réduite : interdictions bancaires, utilisation massive des cartes de crédit, développement des virements, tout cela a contribué à réduire l'utilisation des chèques. Les nouveaux systèmes sans contact, fondés sur les technologies NFC (Near Field Communication), vont réduire les risques d'impayés immédiats, mais pas ceux des litiges. En particulier, le droit à répudiation d'un paiement effectué sans intervention humaine, par simple lecture à distance d'une puce électronique, devra être précisé.

 

3) Où se situe le Cabinet d'Ormane dans cet univers ?


60 ans après sa création, le Cabinet d'Ormane est plutôt une « old lady » qu'une start-up !
Mais il s'inscrit complètement dans le mouvement technologique des Fintech.
Ainsi, pour un grand nombre de dossiers, notre cycle d'interventions est complètement informatisé : nos clients demandent une documentation sur notre site internet, reçoivent ensuite le dossier par e.mail, signent les clauses contractuelles en ligne, puis transmettent les impayés sur leur espace sécurisé avec code d'accès et mot de passe. Nos interventions auprès des débiteurs sont en bonne partie automatisées : envoi des courriers de mises en demeure, rappels par e.mails. Pour les dossiers qui ne présentent pas de complications particulières, le processus de recouvrement est géré informatiquement, depuis le premier contact avec le nouveau client jusqu'à l'édition du chèque de reversement des fonds recouvrés. Ce chèque est pour sa part signé manuellement, après vérification des paramètres de l'affaire : le progrès technologique n'est profitable que si la sécurité des opérations n'est pas mise en cause !

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